Alors que la tendance est au bien-être et à la Qualité de Vie au Travail (et à raison, nous sommes bien placés pour en parler au Wellness Lab !), en offrant du recul aux salariés vis-à-vis de leur lieu de travail la crise Covid a en revanche mis à mal l’empire du vide: le wellness washing. Autrement dit la mise en place dénaturée et incohérente d’aménagements ou de services génériques, censés contribuer à la remotivation des collaborateurs. Seul devant son PC, sans paillettes pour oublier son insatisfaction, chacun a pu évaluer à quel point l’expérience au travail dépend avant tout de son travail. Logique ! Alors où est la priorité ?

Critère n°1 : un métier qui compte !

Nous en parlions dans le UXplorer n°1, la quête de sens et d’impact concret sont au cœur des préoccupations de la vie active. Les salariés souhaitent participer à des projets à enjeux et contribuer à une société durable selon une étude menée par Harris Interactive au printemps 2021. La politique RSE de l’entreprise et sa mise en œuvre effective sont donc un réel critère de sélection pour eux.

Critère n°2 : le nerf de la guerre…

La qualité de vie au travail ne remplacera jamais une bonne rémunération. Elle passe avant l’ambiance au travail ! Les deux ne sont pas comparables et c’est d’autant plus vrai pour les jeunes générations d’après une enquête de Capital, qui choisissent leur entreprise sur la base des avantages financiers comme le 13ème mois et les primes d’intéressement. L’argent fait tourner le monde !

Critère n°3 : ô mon beau CV !

Le prestige et la notoriété figurent haut dans le classement d’une bonne expérience au travail. Les salariés attendent des plans de carrière, des perspectives d’évolution, des noms et des projets à valoriser sur leur CV. C’est l’ambition, la reconnaissance et probablement la garantie d’un certain confort matériel qui les motive !

Critère n°4 : Freedom !

La flexibilité des horaires et les bonnes conditions de travail (les vraies, comme nous vous en parlons dans la partie 4 de ce numéro) se rapprochent le plus de ce que l’on entend globalement par « vivre une expérience ». De plus en plus de salariés souhaitent pouvoir choisir leur façon de travailler, organiser leur journée comme ils le souhaitent entre vie privée et professionnelle et bénéficier du meilleur pour accomplir leurs tâches le plus efficacement possible.

« C’est simple, en télétravail je bosse trente minutes par jour maximum et quand je suis au bureau, disons que mon travail effectif ne dépasse jamais deux ou trois heures. Au départ, j’avais l’impression que je faisais mal les choses, tellement je terminais vite mes missions. Donc je repassais sans cesse dessus pour vérifier. Et puis, rapidement, j’ai compris que le fait de dire qu’on était charrette était un sport maison. Ceux qui le pratiquent attendent sans cesse qu’on leur valide des étapes pour avancer. Degré d’autonomie proche de zéro ! »
Une directrice scientifique anonyme

Au fond, qu’est-ce qu’une bonne expérience au travail ?

C’est en simplifiant la réalisation de l’activité, en améliorant le management, en décloisonnant les métiers pour créer une cohésion, en travaillant sur les irritants du salarié que l’on impacte réellement son expérience quotidienne sur son lieu de travail.
Trop souvent l’entreprise cherche plutôt une échappatoire à ces chantiers en profondeur, en proposant des compensations hors du temps de travail : cantine, salle de sport ou de jeu… Le fait est que la performance et la satisfaction du salarié se joue avant tout à son poste. S’il traine le poids de la mauvaise organisation de son entreprise, qu’il a le sentiment de ne pas pouvoir exercer correctement ses talents, ce n’est pas une courte pause déj’ agréable qui le comblera !